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Le journaliste Ruhollah Zam exécuté en Iran

novembre 27, 2020
Lecture de 2 minutes
Le journaliste Ruhollah Zam exécuté en Iran

Le journaliste dissident Ruhollah Zam a été exécuté en Iran, après avoir été enlevé et emmené de force dans le pays en octobre 2019.

Ce père de deux enfants était le fondateur et directeur d'Amadnews, un site Web indépendant dont le canal sur Telegram était très suivi par la communauté iranienne. Il aurait joué un rôle important lors des manifestations de 2017.

Zam a été exécuté par pendaison le 12 décembre 2020 après avoir été reconnu coupable d'une série d'infractions qualifiée par le tribunal révolutionnaire de Téhéran de «corruption sur terre».

Avant son voyage et son arrestation en Irak, Zam, qui résidait en France, avait fait savoir à ses proches qu’il craignait pour sa vie.

Il s'était rendu à Bagdad en octobre 2019 pensant rencontrer l'ayatollah Sistani, mais aurait été en fait attiré dans un piège. Le CGRI a ensuite supervisé son transfert en Iran.

Après des mois de détention, le procès de Zam a débuté en février. Quelques mois plus tard, le 30 juin, il était condamné à mort après un procès inéquitable et fondé sur de faux aveux. Sa famille avait immédiatement fait appel du verdict, sans succès. La Cour suprême iranienne a confirmé son verdict le 8 décembre.

S'adressant à IranWire avant la publication du verdict final, l'avocat de Zam à Paris, Hassan Fereshtyan, a déclaré qu'il avait supplié son client de ne pas se rendre en Irak en octobre 2019. Le décrivant comme « courageux, ambitieux, parfois naïf et plein de cette fougue de la jeunesse », Me Fereshtyan a expliqué que Zam avait un temps envisagé de cesser ses activités de journaliste pour se lancer dans les affaires, mais qu'il avait finalement résolu de ne pas abandonner Amadnews.

La nouvelle de l’exécution de Zam a été accueillie avec amertume par les Iraniens et les défenseurs des droits humains sur les réseaux sociaux ce matin. La défenseuse des droits de l’homme Masih Alinejad a écrit qu'elle était «profondément choquée et attristée» par sa mort, soulignant que son enlèvement par le CGRI pourrait « nous arriver à tous».

L’ONG Reporters sans Frontières a également réagi sur Twitter: « RSF choquée que la justice iranienne et le commanditaire de cet acte Ali Khamenei aient mis à exécution leur sentence » ajoutant que « RSF avait averti Michelle Bachelet [Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme] et Javaid Rehman [Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran] de l'imminence de l'exécution dès le 23/10 ».

Le Centre iranien de documentation sur les droits de l'homme et d’autres groupes ont appelé à une condamnation ferme de cette exécution de la part de la communauté internationale.

 

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