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Les fashionistas de Téhéran en guerre contre le Covid avec des masques de créateurs

février 5, 2021
Journaliste citoyen d'Iranwire
Lecture de 7 minutes
Un an après le début de l'épidémie de coronavirus, toutes sortes de masques ont fait surface dans les marchés.
Un an après le début de l'épidémie de coronavirus, toutes sortes de masques ont fait surface dans les marchés.
Avec l’apparition du coronavirus, un nouvel objet de consommation a été créé, et les ventes de masques en tissu sont en hausse.
Avec l’apparition du coronavirus, un nouvel objet de consommation a été créé, et les ventes de masques en tissu sont en hausse.
Aujourd'hui on trouve des masques colorés, assortis à toutes sortes de vêtements, de sacs, de foulards et de bandeaux, qui sont à la pointe de la mode .
Aujourd'hui on trouve des masques colorés, assortis à toutes sortes de vêtements, de sacs, de foulards et de bandeaux, qui sont à la pointe de la mode .
Des masques en tissu de designers sont vendus sur les marchés et ailleurs.
Des masques en tissu de designers sont vendus sur les marchés et ailleurs.
Masques à la mode dans les rues de Téhéran. Dans quelques années, les gens regarderont derrière et se souviendront du virus et de son influence sur l’industrie de la mode.
Masques à la mode dans les rues de Téhéran. Dans quelques années, les gens regarderont derrière et se souviendront du virus et de son influence sur l’industrie de la mode.

Mercredi 17 février 2021

Cet article a été écrit par une journaliste citoyenne basée à Téhéran sous le pseudonyme de Maryam Javadi.

Un an après le début l'épidémie de coronavirus, toutes sortes de masques sont disponibles à la vente. Les gens ne se limitent plus aux masques jetables classiques. Il suffit de se balader dans les rues de Téhéran pour voir toutes sortes de masques couvrant le visage : en satin, en daim ou en cuir, brodés et décorés de bijoux, ou des masques plus simples arborant les logos de grandes marques connues mondialement. Il existe des masques de couleur assortis à une variété de vêtements, de sacs, de foulards et de bandeaux, tous très à la mode, maintenant que le coronavirus s’est intégré dans notre quotidien. Dans quelques années, quand les gens regarderont derrière et se remémoreront cette période, ils se souviendront peut-être aussi de la manière dont le monde de la mode a réagi. 

*** 

Ses yeux sont joliment maquillés, juste visibles au-dessus de son masque blanc. Dans ses mains, elle tient un autre masque, un superbe masque en cuir blanc sur lequel le logo Louis Vuitton apparaît, à la vue de tous. « Mesdames, belles fleurs! », crie-t-elle. « Écoutez-moi une minute. Aujourd'hui, en plus des cosmétiques, j'ai aussi un masque, des masques magnifiques, de qualité, pour seulement 15.000 tomans. » 

Elle se tient le long de la ligne Sadeghieh-Bazar dans le métro de Téhéran; les kiosques des vendeurs sont installés dans la station, et beaucoup d'entre eux vendent des masques de divers modèles et couleurs. Elle enlève son propre masque pendant quelques secondes, révèle son rouge à lèvres et le reste de son maquillage impeccable. « J'ai entendu des gens dire qu'en temps de coronavirus, la vente de rouge à lèvres a chuté; elles portent des masques et ne se maquillent pas en dessous. Mais ils ne savent pas que nous nous maquillons de toutes façons, pour nous-mêmes. »

Elle remplace le masque blanc par un masque en cuir rouge portant le logo de Gucci. « Je vous ai apporté des masques de toutes les marques: Gucci, Louis Vuitton, Fendi, Dior... seulement 15.000 tomans. » 

Shahla, la créatrice de masques 

Il s’agit, bien entendu, d’un nouveau produit, lancé pendant la pandémie. « Nous cousons également des masques pour les mariés », explique Shahla, qui gère une boutique de robes de mariée et a étudié la couture et la conception de vêtements dans une école professionnelle. « On les utilise beaucoup pour les photos. Les masques blancs avec de la guipure brodée, des perles, des bijoux et des broderies, qui sont généralement assortis aux décorations des robes, sont pour la mariée, et de simples masques en satin noir et blanc sont pour le marié. Bien sûr, parfois ils nous donnent la couleur de la cravate du marié et nous assortissons le masque à la cravate. »

Selon Shahla, le prix des masques de mariés dans son magasin varie entre 100.000 et 200.000 tomans [4 à 8 euros]. « Cela dépend du volume horaire passé à la confection de chaque masque; plus nous y travaillons, plus le prix est élevé. » 

Comme le suggère Shahla, les studios de photographie achètent également des masques pour les mariés. 

Shahla estime que le masque est devenu un signe de la pandémie et, d'une certaine façon, un signe d'amour. « Je pense que le masque des mariés est un symbole de l'amour à l'époque du coronavirus », dit-elle. 

Les studios de photographie ont également des chapeaux, des gants et d'autres accessoires pour leurs clients. « Bien sûr, les masques sont en vente dans le studio et si les mariés veulent prendre une photo avec le masque, ils doivent l'acheter. » 

Elle ajoute que les gens choisissent également des masques pour « les assortir  à leurs robes du soir ». 

« Vous avez vu un exemple de masque assorti à une robe lors de l'inauguration présidentielle aux États-Unis. Nous assortissons également nos masque avec les vêtements. Peut-être que personne ne porte un masque pendant tout un mariage ou toute une fête, mais en période de coronavirus, lors des mariages et en public, un masque est obligatoire pour tous les invités à l'exception des mariés, et il est préférable de porter un masque avec une robe qui vont bien ensemble. Lorsque nous devons utiliser quelque chose, autant le rendre beau. » 

Shahla vend des masques composés de plusieurs couches et dit que les couches intérieures sont fabriquées avec des tissus plus légers. « Nous avons vu que les experts recommandaient de tester le masque pour s'assurer qu'on ne peut pas éteindre la flamme d'une allumette en soufflant à travers le masque. J'ai essayé lorsque j'ai cousu mon premier masque et je me suis assuré qu'il était suffisamment épais pour bloquer la maladie. » 

Bien que leurs masques soient lavables, Shahla recommande le nettoyage à sec. « Ces masques sont faits main et ressemblent à des vêtements de soirée. Est-ce qu'on laverait nos robes de soirée à la maison ? De plus, ces masques sont pour les cérémonies et ne sont pas utilisés au quotidien. »

Foulards et masques assortis de Sarah 

Sarah vend des écharpes en ligne et a récemment commencé à associer des masques en tissu à ses foulards. Elle fait de la publicité pour ses produits sur Instagram. « J'ai commencé à coudre des écharpes et des châles en 2018 », confie-t-elle. « Pendant un certain temps, j'ai assorti des écharpes et des châles aux sacs, à de beaux sacs en tissu qui ressemblaient à des foulards. Maintenant, j'ajoute des masques à ces ensembles. »

Elle explique que ses masques sont à trois couches et lavables, et coûtent 45.000 tomans: « Nous utilisons un tissu de qualité et sans allergènes pour qu'il ne soit pas endommagé par les lavages.»

Cet hiver, Sarah a également assorti ses masques avec des foulards d'hiver. « Dans certains cas, j'associe les masques à un nœud papillon et dans d'autres cas à un foulard. Les clients ont vraiment bien accueilli ce concept. » Elle note que les clients savent que ce qu'ils doivent faire. « Je ne voulais pas faire de masques cette année, mais je pense que nous en avons encore besoin », ajoute-elle. 

Les bandeaux et les turbans de Reza (y compris des turbans pour les femmes) 

Reza gère un magasin qui vend des foulards et des gants, ainsi que des bandeaux et des turbans. Il a également des masques, qu'il assortit aux bandeaux et aux turbans. Les turbans sont serrés et recouvrent complètement les cheveux; certaines personnes les utilisent à la place des foulards. 

Reza rit et dit: « Le turban est à la mode sur Instagram. Il est devenu très populaire», dit-il. « Lorsqu'ils ont réprimé les influenceurs sur Instagram à cause de leur hijab, de nombreuses femmes sur Instagram se sont tournées vers les turbans et cela les a rendus tendance. Maintenant, certaines femmes les portent dans la rue. Le masque étant obligatoire, l'ensemble turbans et masques devient intéressant. Les ensembles masques et bandeaux sont également très bien accueillis. » 

La mère et la sœur de Reza fabriquent les bandeaux, les turbans et les masques chez elles, explique-t-il. « A cause de l'épidémie de coronavirus, ma sœur a perdu son emploi. Elle est guide touristique, mais quel tour opérateur travaille actuellement ? Ma mère est femme au foyer. L'idée de faire des masques, des turbans et des bandeaux vient de ma sœur et elle a commencé à travailler à la maison avec ma mère. Dieu merci, l'idée a été bien accueillie. » 

Ses bandeaux coûtent 20.000 tomans et ses masques 30.000 tomans. Le prix d'un turban varie selon le type d'ouvrage. « Le plus simple coûte 50.000 », dit-il, « mais ceux qui ont nécessité un travail manuel et sont plus difficiles à faire, je les ai vendus pour 200.000 tomans. »

Sa mère et sa sœur brodent également des personnages de dessins animés sur de petits masques adaptés aux enfants. « Ceux-là sont à 70.000 tomans », dit-il. « C'est plus compliqué. Les enfants les adorent, mais les adultes préfèrent de petits masques de couleur plus simples, en raison du prix moins élevé. Ces masques coûtent 25.000 tomans. »

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