Mercredi 24 février 2021
La province du Khouzistan se trouve toujours dans une situation critique. Les médecins et les autorités locales ont demandé au gouvernement l’autorisation de mettre un place un confinement dans la province pendant deux semaines. Selon ces responsables, seule une quarantaine totale pourrait contrer le virus dans cette partie déshéritée de l'Iran. Le gouvernement n’a pas encore donné sa réponse
Depuis deux semaines, le nombre de patients non hospitalisés est en augmentation dans tout le pays et le ministre de la Santé a confirmé que le nouveau variant du coronavirus identifié en Grande-Bretagne s’est propagé dans les 31 provinces. Malgré cela, aucune autre restriction n'a été imposée et, à la place, le ministère du Tourisme a dévoilé son projet de voyages organisés tout inclus, proposés aux iraniens, à l’occasion du Nouvel An iranien, la fête de Norouz.
Verrouiller la province du Khouzistan à tout prix
Le nombre de nouvelles infections au covid-19 continue d’augmenter à vue d’oeil au Khouzistan. Les 11 villes iraniennes les plus touchées, actuellement en alerte rouge, sont d’ailleurs toutes situées dans cette province. Les véhicules immatriculés hors de la ville ne sont plus autorisés à entrer dans les villes du Khouzistan et ceux avec des plaques d'immatriculation locales ne peuvent pas en sortir. Les routes des provinces voisines d'Ilam et de Lorestan ont également été fermées.
Selon Karim Hosseini, président du parlement du Khouzistan, le Conseil national de lutte contre le coronavirus examine les demandes du gouverneur de la province et d’autres représentants des autorités locales, pour la mise en place d’un confinement total de deux semaines dans la province. Des demandes antérieures avaient également été faites par des responsables locaux de la santé et les présidents des principaux hôpitaux de la capitale khouzistanaise, Ahvaz, mais le Conseil national n’avait pris aucune mesure.
Les responsables de l'hôpital d'Ahvaz affirment que tous les services de soins intensifs de la ville sont désormais à pleine capacité et que peu de lits sont disponibles dans les autres services. «La pénurie de lits d'hôpitaux est plus grave à Ahvaz parce que d'autres villes ont moins d'installations spécialisées et que les patients sont envoyés à Ahvaz», a déclaré le Dr Farhad Soltani, vice-président de l'Université des sciences médicales Ahvaz Jondishapur. «Nous avons également une pénurie d'infirmières dans tous les hôpitaux d'Ahvaz.»
Le nombre de patients dans les villes classées en rouge telles qu’Abadan, Shadegan et Khorramshahr, augmente de façon exponentielle, a rapporté le Dr Shokrollah Salmanzadeh, président de l'Université des sciences médicales d'Abadan. Au cours des dernières 24 heures seulement, 173 nouveaux patients Covid-19 ont été hospitalisés à Abadan: 64 d'Abadan lui-même, 44 de Khorramshahr et 65 de Shadegan.
La propagation responsable de la propagation du virus ?
En début de semaine, le ministre de la Santé, Saeed Namaki, se comparait à un «directeur d'une morgue». Ce mercredi, il s’est soulevé contre les pèlreins traversant la frontière pour se rendre dans des lieux saints en Irak.
Dans sa déclaration du 24 février, Namaki s’en est pris contre le mépris évident de la population pour les protocoles sanitaires au Khouzistan. «Malheureusement, à Shadegan, qui était notre premier centre de contagion, le respect des protocoles de santé est tombé à zéro», a-t-il déclaré. «Il était tout à fait clair pour nous que nous allions avoir une grande, grande crise au Khuzestan dans un proche avenir. »
Ces deux dernières semaines, le nombre de patients ambulatoires à travers le pays a augmenté et le variant du coronavirus a atteint toutes les provinces, a déclaré Namaki. Selon le ministre, attraper ce variant peut entraîner une hospitalisation de Covid-19 dans les 72 heures, alors que le virus d’origine mettrait entre sept et 10 jours avant de s’aggraver, lorsqu’il s’aggrave. Il a attribué la nouvelle poussée au Khouzistan «principalement» à la propagation de ce variant hautement contagieux.
Le Dr Masoud Mardani, membre du Conseil national de lutte contre le coronavirus, a mis en garde contre les voyages pendant les vacances qui célèbrent Norouz, le début de la nouvelle année civile iranienne le 21 mars. «Nous anticipons une nette augmentation du nombre de décès liés coronavirus dans les jours à venir, car lorsque les cas augmentent, il en va de même pour les hospitalisations et les décès », a-t-il déclaré.
Voyages du Nouvel An autorisés
Malgré les mises en garde contre les voyages autour de Norouz, le ministère iranien du Tourisme a annoncé qu’il avait obtenu l’autorisation officielle d’organiser des voyages entre différentes villes iraniennes, limités aux vacances. «Le Conseil national de lutte contre le coronavirus nous a autorisé l’organisation de quelques voyages à l’occasion de Norouz », a annoncé le 23 février Vali Teymouri, vice-ministre du Tourisme. .
« Nous proposons deux modèles de voyage, compatibles avec les protocoles de santé dans le pays », a déclaré Teymouri la semaine dernière. «Le premier modèle pour le Nouvel An iranien propose des voyages organisés. Les voyageurs bénéficient des services fournis par le circuit et ils séjournentt dans des centres d'hébergement autorisés sous la supervision du ministère du Tourisme. »
« Avec le second modèle, a ajouté Teymouri, lorsque les voyageurs arrivent dans leur ville de destination, ils séjournent exclusivement dans des centres d'hébergement autorisés, sous la supervision du ministère, afin de se conformer à tous les protocoles de santé et de maintenir la santé publique». Les vacances du Nouvel An iranien sont traditionnellement une période propice au voyage pour les Iraniens. La plupart des entreprises et des lieux de travail sont fermés, tout comme les écoles.
Dernières statistiques sur le coronavirus en Iran
Dans son briefing quotidien du 24 février, la porte-parole du ministère de la Santé, Dr. Sima Sadat Lari, a annoncé les statistiques officielles du coronavirus pour les dernières 24 heures:
Tour d'horizon des provinces
Selon les derniers chiffres annoncés par le Dr Lari, 11 villes iraniennes sont actuellement classées rouge, 52 villes sont en état d'alerte orange, 217 villes sont en jaune et 168 en bleu.
Avec la mort de deux autres patients Covid-19 à Alborz, le nombre de morts dans la province depuis l'épidémie de coronavirus a maintenant atteint 2 732, a rapporté le Dr Mohammad Fathi, président de l'Université des sciences médicales d'Alborz. Mercredi, un total de 44 patients présentant des symptômes de Covid-19 ont été hospitalisés, portant à 296 le nombre de patients hospitalisés dans la province.
Mehrdad Babaei, porte-parole du groupe de travail d’Alborz sur le coronavirus, a déclaré qu'à ce jour, cinq cas confirmés d'infection par le variant britannique du coronavirus ont été identifiés dans sa province et que trois d'entre eux sont décédés. Le nombre réel est probablement beaucoup plus élevé.
La province méridionale d'Hormozgan et les îles du golfe Persique sont la destination de nombreux vacanciers pendant la saison froide. Jusqu'à présent, quatre patients ont été hospitalisés dans les hôpitaux de cette province. Au total, ce sont neuf cas d'infection par le variant qui ont été identifiés à Hormozgan. Le nombre de patients hospitalisés dans la province s'élève maintenant à 111 et, parmi ces personnes, 22 sont traitées dans des unités de soins intensifs.
Des cas d'infection par le variant du coronavirus ont maintenant été signalés dans neuf provinces iraniennes : le Razavi Khorasan, le Khorasan du Sud, Markazi, Alborz, Téhéran, Qazvin, le Khouzistan, Hormozgan et l'Azerbaïdjan occidental.
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