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Le variant du coronavirus se répand en Iran à quelques jours du Nouvel An

février 22, 2021
Pouyan Khoshhal
Lecture de 8 minutes
La vaccination contre le coronavirus a commencé tardivement en Iran et progresse avec une lenteur inquiétante
La vaccination contre le coronavirus a commencé tardivement en Iran et progresse avec une lenteur inquiétante
De plus en plus de cas du variant britannique hautement contagieux du coronavirus sont signalés à travers l'Iran
De plus en plus de cas du variant britannique hautement contagieux du coronavirus sont signalés à travers l'Iran

26 février - 4 mars

La vaccination contre le coronavirus a commencé tardivement en Iran et progresse lentement. Le début de la nouvelle année du calendrier iranien, une période propice au voyage pour les Iraniens, approche à grands pas. Mais les futurs vacanciers doivent attendre que le Conseil national de lutte contre le coronavirus détermine quelles destinations sont ouvertes aux voyageurs, et quelles restrictions s’appliqueront. 

Pendant ce temps, d'autres cas du variant britannique hautement contagieux du coronavirus sont signalés dans différentes régions iraniennes. Le nombre de décès dus à cette nouvelle souche est en hausse dans tout le pays, mais aucune province n'a été aussi durement touchée que le Khouzistan. C’est là que sont localisées les 11 villes en état d'alerte rouge, où environ 2 000 nouveaux cas d'infection sont confirmés en moyenne chaque jour. 

Restrictions de voyage pendant le nouvel an iranien 

Une période de congés de 13 jours débutera le 21 mars prochain, date de l'équinoxe de printemps et du début de la nouvelle année civile iranienne. Pendant cette période, les Iraniens se rendent traditionnellement visite et voyagent à travers le pays pour célébrer Norouz, littéralement le « nouveau jour ». 

Cette année, bien sûr, n’a pas été une année normale. De nombreuses personnes qui ont dû faire face à des restrictions pendant l'année entière ressentent plus que jamais le besoin de voyager, un projet mis en péril par la propagation croissante du variant. Les autorités iraniennes insistent toujours sur le fait que les déplacements à destination et en provenance des villes en alertes « rouge » et « orange » sont interdits, tandis que les déplacements entre les autres villes ne sont autorisés qu'en appliquant des protocoles sanitaires mis en place localement. 

Les derniers chiffres de Covid-19 placent 11 villes d'Iran en alerte rouge et 32 autres en alerte orange. Concrètement, cela signifie que le Khouzistan est hors de portée : les 11 villes en « rouge » sont toutes situées dans cette province. Les villes en « orange », quant à elles, sont dispersées à travers le pays et, étant donnée la probabilité d'évolution des niveaux d'alerte dans les semaines à venir, il est très difficile pour les Iraniens de faire des projets de voyage. 

Les chiffres datant du 5 mars placent également 251 villes d'Iran en alerte jaune et 154 en alerte bleue. 

Arrivée de la troisième livraison du vaccin russe contre le coronavirus 

À ce jour, 220 000 doses du vaccin russe Spoutnik-V et 250 000 doses du vaccin Sinopharm données par la Chine sont arrivées en Iran. Cela suffit pour vacciner 245.000 personnes et, selon les directives nationales de vaccination adoptées par le Conseil national, le personnel médical et les travailleurs de la santé des unités de soins intensifs doivent être les premiers à être vaccinés. 

Toutefois, selon le ministre de la Santé, Saeed Namaki, certains d'entre eux ont refusé de se faire vacciner. En conséquence, la campagne de vaccination s'est en partie déplacée vers le deuxième groupe prioritaire : les personnes âgées résidant en maisons de retraite, les personnes handicapées dans les centres de soins, et les anciens combattants survivants des attaques chimiques de la guerre Iran-Irak. Namaki a affirmé que les personnes appartenant à ce deuxième groupe étaient déjà presque toutes vaccinées. 

La livraison prochaine de 200 000 doses du vaccin russe était attendue le jeudi 4 mars. L'évaluation de la part iranienne de vaccins obtenus grâce à Covax – une initiative l'Organisation mondiale de la santé favorisant un accès équitable aux vaccines dans tous les pays –  n'est toujours pas tout à fait claire, mais il est entendu que l'Iran recevra sa première livraison de 1,2 million de doses du vaccin AstraZeneca d'ici fin mars ou début avril. 

Début des essais cliniques d'un deuxième vaccin iranien 

Les essais cliniques de Cov-Pars, mis au point par l'Institut Razi de recherche de vaccins et de sérums, ont débuté le dimanche 28 février. L'institut a reçu une autorisation de l'Agence iranienne de l'alimentation et des médicaments pour commencer à tester son vaccin sur les hommes le 16 janvier, et pendant la phase 1 de l'essai, 13 volontaires âgés de 18 à 55 ans doivent recevoir le prototype de vaccin. 

Ce vaccin sera administré en trois doses. La première dose est intramusculaire, tout comme la deuxième dose inoculée après 21 jours, et la troisième dose sera inhalée au 51e jour. Si les essais cliniques sont convaincants, le vaccin Cov-Pars entrera dans une phase de production de masse à la fin du printemps, a déclaré le Dr Massoud Soleimani, professeur d'épidémiologie à l'Université des sciences médicales d'Iran. 

Le ministre de la Santé Saeed Namaki a également annoncé que si les résultats de la phase 1 sont prometteurs, les deuxième et troisième phases des essais cliniques du vaccin CovIran-Barekat pourraient être combinées « afin que nous puissions entrer en production le plus rapidement possible ». 

Il a également été rapporté la semaine dernière que la phase 3 des essais cliniques du vaccin que l’Institut Pasteur iranien est sur le point de produire en coopération avec Cuba n’avait pas encore commencé. 

Statistiques sur le coronavirus pour la semaine du 4 mars 

Selon les rapports quotidiens de la porte-parole du ministère de la Santé, Dr. Sima Sadat Lari, le samedi 27 février, quelques 7 975 personnes ont été testées positives pour le coronavirus à travers le pays. Dimanche, ce nombre a dépassé la barre des 8 000 personnes et le lundi 1er mars, il est brusquement passé à 8 510. Cette tendance s'est poursuivie jusqu'à jeudi lorsque 8 404 nouveaux cas de Covid-19 ont été confirmés. 

Le nombre officiel de décès dûs au Covid-19, probablement sous-estimé par rapport au nombre réel de morts dûs à la maladie, a suivi la même tendance. Le weekend de février, le nombre de décès enregistrés était respectivement de 81 et de 93, mais lundi ce chiffre est passé à 108. Mardi, mercredi et jeudi, le nombre de décès dûs au Covid-19 s'élevait, respectivement, à 86, 86 et 78. 

Dans ses rapports officiels à l'OMS, le ministère de la Santé n'inclut que les patients décédés après avoir été testés positifs pour le coronavirus. Selon certains responsables iraniens de la Santé, le véritable nombre pourrait être deux à quatre fois plus élevé. 

Selon Dr. Lari, ce jeudi 4 mars, quelque 3 760 patients atteints de Covid-19 se trouvaient dans des unités de soins intensifs à travers l'Iran. Bien que le ministère ne donne pas de statistiques par ville ou par province, l'augmentation soudaine du nombre de décès est directement liée aux décès Covid-19 du Khouzistan. Au cours des sept derniers jours, jusqu’à un tiers des décès quotidiens officiels a été recensé dans cette province. 

Crise persistante au Khouzistan 

Le Khouzistan a été ravagé par le variant britannique du coronavirus ces deux dernières semaines. Une moyenne d'environ 30 pour cent des décès quotidiens confirmés dûs au Covid-19 ont été enregistrés au Khouzistan et le nombre de patients sous respirateurs augmente de jour en jour dans cette province. 

Le gouvernement a rejeté les demandes répétées des autorités provinciales d'un confinement de deux semaines au Khouzistan. Le ministre de la Santé Saeed Namaki a souhaité régler le problème en disant simplement aux gens de « ne pas aller au Khouzistan ». 

« Nous avons mis en place un confinement de deux semaines le long de la frontière du Khouzistan, mais nous n’avons pas dans la province du Khouzistan elle-même », a déclaré le gouverneur du Khouzistan, Ghassem Soleimani Dashtaki. Il a rajouté qu'environ 2 000 tests de coronavirus étaient effectués chaque jour au Khouzistan et qu’entre 150 et 200 des personnes testées positives au moins finissaient par être hospitalisées. 

Selon les derniers rapports, 1 500 patients de Covid-19 sont actuellement hospitalisés dans cette province relativement défavorisée, dont 366 personnes dans des unités de soins intensifs. Parmi ce nombre, environ 60 sont sous assistance respiratoire. 

Selon Dr. Farhad Abolnejadian, président de l'Université des sciences médicales d'Ahvaz Jondishapur au Khouzestan, l'un des principaux facteurs contribuant au taux de mortalité élevé du Khouzistan demeure l'hospitalisation trop tardive des patients. Un examen des décès recensés entre le 8 février et le 2 mars, a-t-il déclaré, montre qu'un tiers des décès liés au Covid-19 survient dans les 24 heures suivant l'hospitalisation et que 70% des nouveaux patients meurent immédiatement dès leur arrivée aux urgences ou doivent être aussitôt mis sous assistance respiratoire. 

La semaine dernière, au moins 123 membres du personnel médical du Khouzistan ont été infectés par le coronavirus et cinq d'entre eux ont été hospitalisés. 

Suspension des vols avec 32 pays

Chaque jour, de nouveaux rapports d'infections par le variant britannique font état d’une évolution inquiétant de la situation dans diverses régions d'Iran. Outre le Khouzistan, la plupart des cas ont jusqu'à présent été signalés à Qazvin, à Mashhad et à Téhéran. 

Les responsables de la Santé affirment que les voyageurs irakiens sont les principaux porteurs du variant au Khouzistan, tandis que des voyageurs arrivés par avion d'autres pays ont ramené la nouvelle souche dans d'autres régions de l'Iran. Le 1er mars, l’Agence de l’aviation civile iranienne a annoncé que tous les voyageurs potentiels arrivant par avion du Khouzistan devaient prouver que leur test pour le coronavirus était négatif avant qu’un billet d'avion ne soit émis. 

L'Agence de l'aviation civile a également suspendu tous les vols à destination et en provenance des pays suivants : Royaume-Uni, Afrique du Sud, Angola, Argentine, Bolivie, Botswana, Brésil, Burundi, Cap-Vert, Chili, Colombie, République démocratique du Congo, Équateur, Swaziland, Guinée, Lesotho, Guyane, Malawi, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Panama, Paraguay, Pérou, Rwanda, les Seychelles, Surinam, Tanzanie, Uruguay, Venezuela, Zambie et Zimbabwe.

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